1001 choses à ne pas dire aux infertiles

Par définition, la fécondité ou fertilité est la capacité de concevoir des enfants, à défaut de quoi on parle d’infertilité. Constituant un véritable problème de santé publique, l’infertilité touche environ 14% des couples. Elle peut être féminine et/ou masculine mais reste dans certains cas sans explication.

Le principal symptôme de l’infertilité est l’impossibilité de tomber enceinte. Il peut n’y avoir aucun autre symptôme évident. Parfois, une femme infertile peut avoir des menstruations irrégulières ou absentes.

Dans certains cas, un homme atteint d’infertilité peut présenter des troubles hormonaux, tels que des changements dans la croissance des cheveux ou la fonction sexuelle. La plupart des couples finissent par concevoir, avec ou sans traitement.

Vous n’avez probablement pas besoin de consulter un médecin au sujet de l’infertilité sauf si vous essayez régulièrement de tomber enceinte depuis au moins un an.

L’infertilité est une condition stressante, qui peut avoir un impact important sur votre vie sexuelle, votre relation, votre estime de soi et votre vie au quotidien.

Dans le contexte des tests et des traitements, l’infertilité peut littéralement donner l’impression de représenter toute votre vie, à cause de vos allers-retours chez le médecin. Tout ce stress peut potentiellement contribuer au développement de la dépression.

Le soutien des proches est donc très nécessaire pour le couple durant cette épreuve. Cette situation est également éprouvante pour les proches qui ne savent pas toujours quel comportement adopter ou encore trouver les mots justes pour ne pas blesser les personnes concernées.

Le livre  » 1001 choses à ne pas dire aux infertiles »

Il y a beaucoup de choses à ne pas dire aux infertiles. Ces phrases ont parfois l’air innocentes, et pourtant elles font beaucoup plus de mal en réalité. Amandine Forgali, auteur de 1001 choses à ne pas dire aux personnes infertiles, nous en présente une petite sélection.

Elle a également par la même occasion écrit un deuxième tome sur le même thème avec toujours plus de conseils et de remarques plus comiques les unes que les autres.

En effet, ce livre se lit très vite, il y a à chaque fois de nombreux dessins qui illustrent réellement à tous les coups les choses à ne pas dire aux infertiles, comme elle le dit. Elle en cite précisément soixante et onze. Pour chaque phrase, il y a une illustration.  Il s’agit là d’un livre très relaxant pouvant être parfait comme cadeau.

Nous allons donc abordé quelques remarques évocateurs abordées dans ce livre.

Quelques remarques

« Je n’aimerais pas être comme toi »

Lorsque vous annoncez à vos amis par exemple que vous ne pouvez pas avoir d’enfant. La première des réactions qu’ils peuvent avoir c’est un « aah » qui peut être lâché spontanément  accompagné de la tristesse. D’autres sans réfléchir peuvent penser à voix haute, avec des réflexions telles que :  » Mais c’est la pire de mes peurs, vraiment depuis que je suis plus jeune, c’est la chose qui me fait le plus peur.  » Et là c’est un coup de massue que vous recevez en plein visage. C’est ce que j’ai vécu lorsque j’ai annoncé à mes amis que je ne pouvais pas avoir d’enfant. En effet, sur le moment ç’est très douloureux.

L’infertilité est en effet la peur de toutes les femmes, car la plupart des femmes veulent avoir un enfant, c’est notre instinct maternel . Mais je pense que vous aussi, vous avez dû l’entendre.

« Arrête d’y penser »

C’est ce qu’on nous dit tout le temps. Mais difficile d’arrêter d’y penser quand on se fait des injections tous les jours, quand on a des rendez-vous constants et que son projet est d’avoir un enfant … . C’est un conseil que l’on donne souvent aux personnes infertiles et ce n’est pas le plus intéressant.  Je pense que tout le monde l’a entendu, non ?

« Vous ne vous trompez pas de trou ? »

Je me rappellerais toujours quand les amis de mon conjoint, un jour, lui avaient dit « Ben alors, vous n’avez toujours pas d’enfant ? T’as pas trouvé le bon trou ou quoi ? ». Une remarque qui a été très blessante sur le moment. Le fait de se prend ça en pleine face n’était pas évident. Il est vrai qu’à ce moment là ils n’étaient pas encore au courant de notre parcours.

« Au lieu de te plaindre, profite de tes grasses matinées, moi j’en rêve »

Voici une autre remarque assez courante avec un petit dessin très évocateur. Vous voudriez sacrifier toutes vos grasses matinées juste pour avoir votre enfant.

C’est quelque chose que les personnes qui pensent ainsi ne comprennent pas. En effet, ils sont dans leur quotidien, ils ne dorment plus, ils sont fatigués mais vous, vous êtes prête à ne plus avoir de grasses matinées et à avoir votre enfant.

En tant que mère aujourd’hui, je comprends mieux cette remarque mais je ne me permettrai jamais de la dire quand même.

« Ce n’est pas grave si tu ne peut pas me donner des petits enfants, ton frère m’en a déjà donné trois »

Un conseil qui m’a rappelé ma mère lorsque je lui ai dit que je ne pouvais pas avoir d’enfants : « Oh là là, je voulais tellement avoir des petits-enfants et être grand-mère pour mon cinquantième anniversaire ». Cela m’a un peu attristée car la personne qui avait le plus envie d’avoir des enfants, c’était moi.

« Pars en vacances »

Peut-être avez-vous déjà entendu ce conseil, moi aussi.  En effet, je me souviendrai toujours d’une discussion avec ma grand-mère, un jour où nous parlions de toutes nos difficultés à avoir un enfant et elle m’a dit :  » Tu sais, essaie de partir en vacances, cela te permettra de te changer les idées « .

Bien sûr, elle n’avait pas tort, ça nous aurait changé les idées, mais j’étais tellement en colère à ce moment-là que je ne l’ai vraiment pas bien pris. Je lui ai dit que c’était un projet de vie d’avoir des enfants.

À l’époque, je pensais que partir en vacances n’allait pas changer les choses comme par magie à notre retour.

Cependant, avec le recul, j’ai pu constater que les vacances nous permettent de nous arrêter un moment, de penser à autre chose, d’être loin de notre quotidien et de notre emploi du temps ponctué d’injections et de rendez-vous médicaux.

Je pense qu’il s’agissait là des mots gentils d’une grand-mère qui ne savait pas quoi me dire mais sur le moment, il était difficile de l’entendre.

Par ailleurs, il existe bien d’autres conseils maladroits dont les intentions ne sont pas forcément mauvaises mais dont les effets ne sont pas bonnes comme « détends toi ; c’est tout, au moins vous avez un chien ; vous avez de la chance de ne pas avoir d’enfants, vous pouvez partir en vacances, acheter une nouvelle maisons, faire du shopping etc.. ; bonne année bonne santé et surtout un bébé dans l’année »

Des conseils qui se veulent réconfortants et rassurants, mais qui sont, au contraire, démoralisants et souvent culpabilisants.

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