Par définition, la fécondité ou fertilité est la capacité de concevoir des enfants, à défaut de quoi on parle d’infertilité. Constituant un véritable problème de santé publique, l’infertilité touche environ 14% des couples. Elle peut être féminine et/ou masculine, mais reste dans certain cas sans explication.
Le principal symptôme de l’infertilité est l’impossibilité de tomber enceinte. Il peut n’y avoir aucun autre symptôme évident. Parfois, une femme infertile peut avoir des menstruations irrégulières ou absentes.
Dans certains cas, un homme atteint d’infertilité peut présenter des troubles hormonaux, tels que des changements dans la croissance des cheveux ou la fonction sexuelle.
La plupart des couples finissent par concevoir, avec ou sans traitement.
Vous n’avez probablement pas besoin de consulter un médecin au sujet de l’infertilité, sauf si vous essayez régulièrement de tomber enceinte depuis au moins un an. Si vous vous retrouvez dans les conditions suivantes, vous devriez consulter un médecin plus tôt :
Quand consulter un spécialiste ?
- Vous avez 35 ans ou plus et vous essayez de concevoir un enfant depuis six mois ou plus
- Vous avez plus de 40 ans
- Des règles irrégulières ou absentes
- Des règles très douloureuses
- Des problèmes de fertilité connus
- Vous avez reçu un diagnostic d’endométriose ou de maladie inflammatoire pelvienne.
- Vous avez fait plusieurs fausses couches
- Vous avez suivi un traitement contre le cancer
- Le tabagisme
- L’alcool
Les hommes devraient consulter un médecin s’ils se retrouvent dans les cas suivants :
- Un faible nombre de spermatozoïdes ou d’autres problèmes liés aux spermatozoïdes.
- Des antécédents de problèmes testiculaires, prostatiques ou sexuels
- Avoir suivi un traitement contre le cancer
- De petits testicules ou un gonflement du scrotum.
- D’autres membres de votre famille ont des problèmes d’infertilité
- Des dépendances: tabagisme, alcool…
Il n’existe pas seulement des causes physiques qui peuvent empêcher la fécondation mais il faut également prendre en compte les causes psychologiques qui peuvent constituer un blocage et vous empêcher de concevoir.
Les causes sont nombreuses mais nous pouvons relever:
- Un souvenir d’un événement passé douloureux (cela peut être un décès, un traumatisme)
- La peur de répéter les erreurs de ses propres parents
- Une culpabilité ressentie après une interruption volontaire de grossesse (IVG)
- Une peur inconsciente de devenir mère
- La perte d’un enfant
- Une enfance malheureuse ou d’avoir été victime de maltraitance de la part de ses parents
- Des violences sexuelles subies dans le passé
Environ 5 % des couples vivant dans les pays développés connaissent une infertilité primaire (incapacité à avoir des enfants) ou secondaire (incapacité à concevoir ou à mener une grossesse à terme après la naissance d’un ou plusieurs enfants).
Causes physiologiques ou psychologiques ?
Autrefois, les experts pensaient que seule la moitié des cas d’infertilité avaient une origine physique, et que le reste était inexpliqué ou résultait de problèmes psychosomatiques chez les femmes. Mais les recherches indiquent que la plupart des cas d’infertilité peuvent être attribués à une cause physiologique chez l’homme ou la femme.
Dans un tiers des cas environ, un problème physiologique est identifié chez la femme, dans un tiers des cas chez l’homme, et dans un dixième des cas environ chez les deux partenaires. Dans un autre, 10 à 20 % des cas (les estimations varient) la base de l’infertilité ne peut être déterminée.
Par ailleurs, la baisse du taux de fertilité s’explique par de nombreuses raisons, dont une mauvaise alimentation entraînant un manque de nutriments vitaux, la pilule contraceptive, l’implant ou le stérilet, le stress, les perturbateurs endocriniens (hormonaux) chimiques utilisés partout, notamment dans les parfums, les additifs alimentaires et les produits de nettoyage.
Il ne fait aucun doute que la vie moderne nous apporte des avantages, mais elle engendre également de nouvelles pressions et de nouveaux stress, dont nous sommes conscients pour certains, mais pas pour tous, et qui pourraient contribuer à l’infertilité.
De plus, les problèmes d’infertilité sont éprouvants, surtout si aucune cause n’est trouvée. Pour certains, le désir d’avoir un bébé est si grand qu’ils se tournent vers des solutions coûteuses comme la fécondation in vitro. Toutefois, cette solution n’est pas toujours concluante.
Les vertus de la cure thermale
Parmi les solutions naturelles qui existent dont le but est de booster les chances de concevoir, nous pouvons évoquer les bienfaits des cures thermales dans le domaine de la fertilité.
En effet, une cure thermale est un traitement thérapeutique recommandé par un médecin (généraliste ou spécialiste) qui se passe dans une station thermale sur une durée de trois semaines, au cours de laquelle le patient est soigné pour sa pathologie avec des eaux minérales naturelles provenant de sources thermales.
Bien qu’il n’y ait pas encore de véritable unanimité scientifique sur les effets bénéfiques des eaux thermales sur la fertilité, il est important de savoir qu’il existe des cures thermales à caractère gynécologique. Certains établissements thermaux ayant cette approche thérapeutique sont spécialisés dans le soin de l’infertilité féminine.
La médecine thermale est une solution thérapeutique et générale dans le traitement des problèmes de fertilité inexpliqués, de l’inefficacité des traitements médicaux ou en tant que complément à l’assistance médicale à la procréation dans le cadre de la mise en place d’une fécondation in vitro.
Ces cures thermales offrent des traitements gynécologiques locaux et généraux.
Les soins thermaux à base d’eau thermale, enrichie en minéraux et oligo-éléments, sont destinés à restaurer la fertilité et la sécrétion des hormones féminines grâce à son action analgésique et relaxante sur les muqueuses génitales.
Pour ce faire, divers procédés thérapeutiques sont proposés :
- Réalisation d’une irrigation vaginale au cours du bain
- Utilisation localisée de compresses d’eau mère tiède
- Douches à jet d’eau thermale à pression réglable.
Au-delà des bienfaits des soins proposés, la cure thermale permet aussi de mettre en place un accompagnement personnalisé et de valoriser les échanges avec les professionnels de santé. Le contexte thermal est également propice à la détente et au bien-être des patients, éléments indispensables en cours de traitement.
La prise en charge de cette thérapie
L’orientation thermale en gynécologie est reconnue et prise en charge par la sécurité sociale. Les soins thermaux sont prescrits soit par un médecin traitant ou un spécialiste, la prise en charges de ces derniers est partielle.
Par ailleurs, ces cures à orientation gynécologique sont disponibles en France dans 11 stations thermales grâce à la qualité leurs eaux thermales étant naturellement salées. Parmi ces stations, la plus connue est celle de Salies-de-Béarn, très réputée pour le traitement de la stérilité féminine depuis son ouverture en 1857.
Les autres stations sont :
- Les thermes d’Evaux-les-Bains
- Les thermes de Bourbon-l’Archambault
- Les thermes de Luz-Saint-Sauveur
- Les thermes de Luxeuil-les-Bains
- Les thermes de Salies-du-Salat
- Les thermes de Challes-les-Eaux
- Les thermes de La Léchère-les-bains
- Les thermes d’Ussat-les-Bains
- Les thermes de Bagnoles-de-l’Orne
- Les thermes d’Evaux-les-Bains
- Les thermes de Salins-les-Bains