Il y a de plus en plus de couples en France qui ont des problèmes de fertilité, actuellement environ 800 000 couples et la tendance est à la hausse ; environ 20% des femmes auront des difficultés à devenir mère sans l’aide de la procréation assistée.
Pour donner quelques chiffres, 3 % des bébés français naissent grâce aux techniques de reproduction assistée, soit 16 000 enfants par an en France. Parmi eux, 84 % sont nés par fécondation in vitro (FIV) et 16 % par insémination artificielle.
L’infertilité est, une fois la grossesse survenue, l’impossibilité de la mener à terme. Elle se caractérise principalement par la présence de fausses couches répétées. Il existe deux types d’infertilité différents :
Stérilité primaire : dont souffre un couple qui parvient à une grossesse qui n’arrive pas à terme avec un nouveau-né en bonne santé.
Infertilité secondaire : lorsque, après une grossesse et un accouchement normaux, une nouvelle grossesse n’est pas menée à terme avec un nouveau-né en bonne santé.
Symptômes et diagnostic de l’infertilité
La première étape pour traiter un problème de fertilité consiste à établir un diagnostic. Actuellement, les troubles de la fertilité touchent environ 15 % de la population et, heureusement, environ 90 % des problèmes de stérilité peuvent être diagnostiqués et la grande majorité peut être traitée. De nombreuses causes peuvent influencer la baisse de la fertilité chez les femmes et les hommes, mais aux problèmes physiques classiques s’ajoutent désormais le rythme de vie actuel, le retard de la maternité, le stress et certains facteurs environnementaux.
L’étude complète sur la fertilité consiste en une série d’entretiens et de tests médicaux qui sont tous effectués dans le même centre et par une équipe spécialisée. Entre le 3ème et le 5ème jour du cycle, tous les examens nécessaires sont effectués, tels que l’anti-mullerien, l’analyse hormonale (FSH, Estradiol et TSH), l’échographie gynécologique et un séminogramme chez l’homme.
Une fois que l’équipe médicale a les résultats des tests effectués, elle décide du traitement le plus approprié. De manière générale, les traitements sont regroupés en deux groupes :
- Celles de faible complexité, qui seraient l’insémination artificielle et la possibilité de grossesse, seraient de l’ordre de 25 % ;
- et celles de grande complexité, qui seraient la fécondation in vitro, qui nous donne 45 à 50 % de chances de grossesse. Le don d’ovules entrerait également en ligne de compte. C’est la technique qui nous donne actuellement la plus forte probabilité de grossesse, qui serait d’environ 60%.
Traitements de l’infertilité
Insémination artificielle
L’insémination artificielle est une technique de reproduction assistée dont l’objectif est de faciliter la rencontre entre le sperme et l’ovule. Il s’agit d’une technique simple, rapide et pratiquement indolore, qui consiste à déposer les spermatozoïdes directement dans l’utérus. Nous raccourcissons ainsi la distance qui sépare l’ovule et le sperme, et nous facilitons la fécondation. Types d’insémination artificielle :
Insémination artificielle conjugale : consiste à déposer le sperme de l’homme dans l’utérus de sa partenaire. Il est recommandé aux couples dans lesquels l’homme présente des altérations légères ou modérées de la qualité et/ou de la quantité de sperme, aux couples dans lesquels la femme présente des altérations du col de l’utérus qui empêchent le passage du sperme du vagin à l’intérieur du tractus génital et aux couples dont la stérilité est d’origine inconnue.
Insémination artificielle avec sperme de donneur : consiste à déposer dans l’utérus de la femme du sperme provenant d’une banque de sperme. La sélection de l’échantillon de sperme relève de la responsabilité des banques de sperme et est effectuée en fonction des caractéristiques phénotypiques et immunologiques des femmes receveuses ou de leurs partenaires. Il est recommandé aux couples dans lesquels l’homme présente une altération grave ou irréversible du sperme, aux couples dans lesquels l’homme risque de transmettre une maladie à leur progéniture, aux femmes sans partenaire qui souhaitent avoir un enfant et aux couples de femmes homosexuelles qui souhaitent avoir un enfant.
La fécondation in vitro
La fécondation in vitro est une technique de reproduction assistée qui reproduit en laboratoire ce qui se produit habituellement de façon naturelle dans le corps d’une femme : la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde, la fécondation et le développement de l’embryon dans ses premiers stades d’ovulation. La technique consiste à mettre en contact les ovules et les spermatozoïdes en laboratoire et, une fois la fécondation effectuée, à sélectionner le ou les meilleurs embryons à transférer dans l’utérus.
Types de fertilisation in vitro
Fécondation in vitro propre : processus par lequel les propres ovules et spermatozoïdes du couple sont fécondés en laboratoire. Pour qui est-il recommandé ?
- Couples dans lesquels la femme présente une obstruction des trompes de Fallope.
- Couples dans lesquels la femme présente des anomalies du col de l’utérus.
- Couples dans lesquels la partenaire féminine présente des anomalies de l’ovulation
- Couples dans lesquels la femme a un problème d’endométriose
- Couples dans lesquels l’homme présente des altérations de la qualité et/ou de la quantité des spermatozoïdes.
- Couples présentant des problèmes d’incompatibilité immunologique.
- Couples dont la stérilité est d’origine inconnue
- Les couples qui ont subi d’autres techniques de procréation assistée et qui n’ont pas réussi.
Fécondation in vitro avec sperme de donneur : il s’agit d’un type de fécondation in vitro qui est réalisée avec les ovules de la femme réceptrice et le sperme d’une banque de sperme. La sélection de l’échantillon de sperme relève de la responsabilité des banques de sperme et se fait sur la base des caractéristiques phénotypiques et immunologiques des femmes receveuses.
Pour qui est-il recommandé ?
- Couples dans lesquels l’homme présente une altération grave ou irréversible du sperme.
- Couples dans lesquels le partenaire masculin présente un risque de transmission d’une maladie à leur progéniture.
- Couples présentant des problèmes d’incompatibilité immunologique.
- Couples qui, après plusieurs cycles de fécondation in vitro, n’ont pas réussi à obtenir une grossesse.
- Les femmes sans partenaire qui souhaitent avoir un enfant.
- Couples de femmes homosexuelles qui souhaitent avoir un enfant.
Comment prévenir l’infertilité
Si nous prenions un manuel et cherchions le meilleur moment pour devenir parents, nous trouverions la réponse : l’âge idéal se situe entre 20 et 35 ans, les spécialistes sont clairs. Quel que soit leur âge, les gynécologues insistent sur l’importance de suivre des habitudes de vie saines qui favorisent la grossesse. Par exemple, il est conseillé d’arrêter de fumer, de boire de l’alcool et d’autres drogues et de réduire la consommation de caféine et de tisanes. Il est également conseillé de faire des exercices physiques modérés.
L’alimentation doit être équilibrée, en réduisant la consommation de graisses saturées ; avec des compléments pharmacologiques d’iode (200 mcg/jour) et d’acide folique (400 mcg/jour) entre 4 et 12 semaines avant la grossesse. Si l’indice de masse corporelle est élevé (> 30 kg/m2), une perte de poids de 5 % est conseillée, ce qui améliore le taux de grossesse, par exemple chez les patientes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Si la mère présente une quelconque pathologie, comme le diabète, l’hypertension ou des troubles thyroïdiens, elle doit consulter un spécialiste afin que la maladie soit contrôlée avant de devenir enceinte.