Bien que le yoga soit pratiqué depuis des milliers d’années en Inde, il fait désormais partie de notre vie occidentale depuis quelques années.
En effet, le yoga est constitué d’un éventail de postures : les asanas, et d’exercices de respiration : le pranayama, qui sont destinés à apporter un bien-être aussi bien physique que moral.
Dans le cadre de l’endométriose, il est conseillé de pratiquer une activité sportive fréquente afin de vous aider à atténuer les douleurs.
En effet, l’endométriose est une maladie qui se caractérise par le développement de tissus similaires à la muqueuse utérine dans d’autres endroits, tels que les ovaires et les trompes de Fallope.
Le rôle de base de ces cellules est de préparer un nid chaleureux pour que l’ovule fécondé puisse se fixer dans la paroi tissulaire de l’utérus. Elles évoluent sous l’effet du taux élevé d’œstrogènes libérés dans le sang à la suite de l’ovulation. En cas de fécondation, la muqueuse utérine remplit sa mission de petit cocon. En revanche, si l’ovule n’est pas fécondé, la muqueuse se détache et les règles surviennent.
Dans le cadre de l’endométriose, les cellules endométriales se déplacent, pour une raison encore inconnue, et colonisent d’autres zones proches de l’utérus. Généralement, certaines migrent jusqu’aux poumons ou au cerveau, elles remontent les trompes de Fallope. Certaines traversent même les parois utérines pour se retrouver piégées dans la zone de Douglas (une poche située derrière l’utérus, qui est en fait un repli du péritoine, une membrane aqueuse entourant l’abdomen et les viscères. Elle sépare ainsi la zone respiratoire et digestive de la zone pelvienne).
Partant de là, les cellules peuvent traverser le péritoine et toucher le côlon, les intestins, voire les poumons. Ce qui va provoquer des inflammations, des adhérences cicatricielles, des cicatrices superposées formant des aspérités, parfois confondues avec des kystes, ainsi que divers types de lésions.
L’endométriose peut toucher tous les âges. Cette maladie touche entre 10% à 20% des femmes en âge de procréer. Il s’agit d’une maladie de longue durée qui peut avoir un impact important sur votre vie. C’est une maladie qui est très souvent sous-diagnostiquée et cela pose un vrai problème.
Les symptômes de l’endométriose
Les symptômes de l’endométriose peuvent varier. Certaines femmes sont gravement touchées, tandis que d’autres peuvent ne présenter aucun symptôme notable.
Les principaux symptômes de l’endométriose sont les suivants :
- Des douleurs dans le bas du ventre ou dans le dos (douleurs pelviennes) généralement plus fortes pendant les règles
- Des douleurs menstruelles qui peuvent vous empêcher de mener vos activités habituelles
- Des douleurs pendant ou après les rapports sexuels
- Des douleurs lorsque vous allez aux toilettes
- Des sensations de malaise, constipation, diarrhée ou sang dans l’urine pendant les règles
- Des difficultés à tomber enceinte.
Cela peut également causé des règles abondantes.
Chez certaines femmes, l’endométriose peut avoir un impact important sur leur vie et peut parfois entraîner des sentiments de dépression.
Une intervention chirurgicale visant à retirer les tissus d’endométriose est possible. Cela peut contribuer à améliorer vos chances de tomber enceinte, bien qu’il n’y ait aucune garantie que vous puissiez tomber enceinte après le traitement.
La chirurgie de l’endométriose peut aussi parfois causer d’autres problèmes, tels que des infections, des saignements ou des dommages aux organes touchés.
Si une intervention chirurgicale est recommandée dans votre cas, parlez à votre chirurgien des risques possibles.
Les causes de l’endométriose
La principale cause de l’endométriose n’est pas connue.
Plusieurs théories ont été suggérées :
- La génétique, la maladie a tendance à être héréditaire et touche davantage les personnes appartenant à certains groupes ethniques.
- Les menstruations rétrogrades, lorsqu’une partie de la muqueuse utérine s’écoule par les trompes de Fallope et se fixe sur les organes du bassin, au lieu de quitter le corps sous forme de règles.
- Un problème du système immunitaire, la défense naturelle de l’organisme contre les maladies et les infections.
- La propagation des cellules de l’endomètre dans l’organisme par la circulation sanguine ou le système lymphatique, une série de tubes et de glandes qui font partie du système immunitaire.
Mais aucune de ces théories n’explique entièrement la raison de l’existence de cette maladie.
Il est probable que cette maladie soit causée par une combinaison de différents facteurs.
Par ailleurs, il existe des solutions en médecine traditionnelle visant à diminuer les douleurs durant les crises. La phytothérapie, la naturopathie ou encore les médecines douces ne font que limiter le développement de la maladie, diminuer les douleurs et vous aider à traverser les moment de crises. En effet, ces méthodes proposent des aliments anti-inflammatoires et antispasmodiques qui vont intervenir sur la maladie. Cependant, ces méthodes ne guérissent pas la maladie.
Des pratiques telles que le yoga sont très intéressantes pour les personnes souffrant de cette pathologie.
Il est préconisé de faire une activité physique de façon régulière pour vous aider à réduire les crises.
Effectivement, le sport favorise la sécrétion d’endorphines, ce qui vous aidera à détourner votre attention de la douleur, mais aussi et surtout à oxygéner le sang et à favoriser sa circulation dans toute la région pelvienne.
En outre, les activités respiratoires peuvent vous aider à relâcher votre estomac, à soulager le bas du dos.
Les exercices de respiration vous offrent la possibilité de gérer et de réguler votre douleur, le principe est de faire en sorte que votre esprit soit occupé afin de mieux gérer votre souffrance physique.
Une sensation de bien-être et d’apaisement se crée au cours des séances et cela permet de contribuer à améliorer votre ressenti général. En effet il ne faut pas négliger l’impact psychologique de la maladie.
La pratique du yoga
Par ailleurs, Une étude menée à la faculté de médecine de l’université de Campinas au Brésil a évalué l’efficacité de la pratique du yoga pour soulager les douleurs pelviennes chroniques, les crampes menstruelles et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’endométriose.
Au total, 40 femmes ont été recrutées et réparties de manière aléatoire en deux groupes, l’un pratiquant le yoga (28 femmes) et un groupe témoin qui ne le pratiquait pas (12 femmes). Les séances de yoga duraient 90 minutes et étaient pratiquées deux fois par semaine pendant huit semaines.
Les patientes pratiquant le yoga ont rapporté une réduction significative de la douleur pelvienne chronique et une amélioration marquée du bien-être émotionnel, de l’image de soi et de la qualité de vie globale. Aucune différence significative n’a été notée entre les deux groupes en ce qui concerne les crampes menstruelles.
Si vous êtes atteinte d’endométriose et que vous voulez soulager vos douleurs et vous sentir mieux émotionnellement parlant, le yoga est une solution intéressante.