L’infertilité a augmenté ces dernières années. En effet, la tendance des femmes est de fonder une famille plus tard mais il s’avère que c’est une période de leur vie où elles sont le moins fécondes. Plusieurs acteurs ont joué dans cette tendance, pour commencer les mariages qui eux se sont retardés du fait que les partenaires attendent davantage avant de passer l’acte de celui-ci. Il y a également le fait que les femmes se soient insérées dans le milieu du travail, ce qui leur prend davantage de temps et donc retarde la conception d’un enfant. L’infertilité s’est accrue également due au fait que de plus en plus sont touchés par l’augmentation de l’obésité et d’infection sexuellement transmissibles.
Les types d’infertilité
L’infertilité est définie selon deux types :
- l’infertilité primaire, c’est lorsqu’il y a une absence de grossesse après au moins une année de rapports sexuels non protégés, seulement chez une femme qui n’a jamais eu de grossesse.
- L’infertilité secondaire, est la même chose que l’infertilité primaire mais sur une femme qui a déjà eu une ou plusieurs grossesses.
Lorsqu’un couple ne parvient pas à concevoir après 12 mois des rapports non protégés, on parle alors d’infertilité. Certains experts ajustent la durée du test en fonction de l’âge de la femme
- 12 mois pour les femmes de 35 ans et moins
- 6 mois pour les femmes de plus de 35 ans
On parle aussi d’infertilité lorsque les femmes réussissent à tomber enceintes mais ne peuvent pas poursuivre ces grossesses.
Quelques chiffres pour bien comprendre
Les personnes confrontées à des problèmes de fertilité ont augmenté au fil des années. En 1984, la proportion de couples ayant des problèmes de fertilité était estimée à 5,4%.
En 1992, ce chiffre était de 8,5%. Aujourd’hui, la prévalence (nombre total de couples infertiles) est estimée à 15,7%.
Dans les couples dont les partenaires ont entre 40 et 44 ans, le taux d’infertilité oscille entre 14,3% et 20,7%. Il y a environ 30 ans de cela, ce chiffre ne représentait que 4,6%. Bien que l’on puisse s’attendre à ce que l’âge des femmes augmente avec l’augmentation des taux d’infertilité, la tendance à la hausse des taux d’infertilité n’a pas seulement un impact plus important sur les femmes. En 1984, le taux d’infertilité des couples avec des partenaires féminins âgés de 18 à 29 ans atteignait 4,9%. Aujourd’hui, le taux d’infertilité des couples de cette tranche d’âge se situe entre 7% et 13,7%.
En France, parce qu’il est difficile d’avoir des enfants, environ un 1 couple sur 8 consulte. Dans les trois quarts des cas, l’infertilité est d’origine féminine ou masculine ou une combinaison des deux sexes. Dans le rapport de 10% à 25%, cela n’est pas dû à un défaut spécifique de l’un des deux partenaires. Le traitement médical peut résoudre de nombreuses infertilités et la procréation médicalement assistée peut résoudre la plupart des difficultés. Cependant, les chercheurs tentent de mieux comprendre les facteurs génétiques et environnementaux.
Les causes d’infertilité chez les femmes et les hommes
Il existe différentes causes d’infertilité que ce soit chez les femmes ou chez les hommes :
Chez les femmes :
- Avoir des déséquilibres hormonaux
- Souffrir d’endométriose
- Avoir une malformation des trompes de Fallope
- Être ménopausée avant 40 ans
- Avoir des lésions au niveau du col de l’utérus
- Avoir des problèmes utérins, notamment avec la présence de fibromes ou de polypes
- Avoir des troubles ovulatoires (irrégularités menstruelles ou l’absence de règles)
- Avoir une infection transmise sexuellement (chlamydia)
Chez les hommes :
- Déséquilibre hormonal
- Production en faibles quantités de spermatozoïdes
- Problème de formes ou bien de motilité des spermatozoïdes
- Infection transmise sexuellement (chlamydia)
Il existe également d’autres facteurs qui peuvent impacter la fertilité chez les femmes et chez les hommes comme certaines maladies chroniques (diabète). Il y a aussi un traitement contre le cancer qui peut jouer, certains médicaments, le tabagisme, le poids de la personne qu’il soit dans l’obésité ou trop maigres sont des facteurs qui impactent la fertilité chez les hommes et les femmes. La consommation trop excessive d’alcools peut également jouer sur l’infertilité. Et pour finir l’exposition à certains pesticides et polluants organiques qui persistent.
Si vous vous demandez si l’infertilité est plus courante chez les femmes ou chez les hommes, il y a plus de femmes infertiles en France avec un taux de 40% face à un taux de 30% d’infertilité chez les hommes. En moyenne le problème d’infertilité est présent à la fois chez les femmes et les hommes à 20%. De plus, les médecins ne peuvent expliquer la raison d’infertilité chez 10% des couples qui n’arrivent donc pas à concevoir d’enfant.
Détecter l’infertilité
Afin de diagnostiquer l’infertilité, il existe des tests, des bilans et des examens médicaux qui doivent être réalisés chez la femme et chez l’homme. Le couple doit se présenter ensemble pour discuter des difficultés rencontrées dans ce projet de grossesse. Contrairement à d’autres spécialités médicales, le domaine de la fertilité est complexe et spécial car il implique deux personnes, donc les facteurs et les antécédents sont deux fois plus importants. Par conséquent, l’exploration doit inclure à la fois les hommes et les femmes.
Lors de ce rendez-vous, le médecin va s’intéresser :
- A la fréquence de vos rapports sexuels
- Au temps depuis lequel vous essayez de faire un enfant
- A la régularité des cycles
- Au type de contraception utilisée avant l’envie d’enfant
- Au poids des partenaires car une obésité ou une maigreur peut perturber les cycles
- A la prise d’alcool, de médicaments, le tabac ou bien l’exposition à des produits toxiques
- Aux antécédents médicaux ou bien chirurgicaux
A la suite de ces questions le médecin va examiner les partenaires, la femme se fera examiner par une gynécologue et une palpation sera nécessaire pour l’homme. Grâce à ça, le médecin pourra donner une conclusion et par la suite prescrire d’autres examens complémentaires.
Comment passer au dessus de votre infertilité
Il existe différentes façons de résoudre ce problème d’infertilité, quelques causes peuvent être traitées par une intervention chirurgicale quand c’est une malformation. Il est possible que des traitements soient prescrits pour traiter les déséquilibres hormonaux.
Quand il est question de maladie chronique ou bien cause de traitement, un meilleur contrôle de la maladie ou des médicaments peut parfois améliorer la fertilité.
Pour ce qui est des autres raisons comme l’alcool, la cigarette, il est bien évidemment conseillé de diminuer ceux-ci. La solution la plus utilisée est de consulter son médecin et d’en discuter avec lui, il sera quoi faire et vous conseiller au mieux pour la suite de la procédure.
Les examens complémentaires
A la suite de ce rendez-vous avec le médecin, pour pouvoir précisément identifier les troubles et les causes, il est important de choisir le traitement approprié, les examens complémentaires permettront d’identifier le problème de l’infertilité.
Il existe différents types d’examens :
- La prise de sang → dépister les maladies contagieuses (hépatites, rubéole, VIH, syphilis, chlamydia, toxoplasmose)
- Le prélèvement bactériologique cervico-vaginal → rechercher des germes anormaux
- Le frottis → rechercher des cellules anormales qui témoignent d’une atteinte du col de l’utérus
- L’analyse de la courbe de température → contrôler l’ovulation
- L’échographie pelvienne
- La cœlioscopie (examen qui permet de voir l’appareil génital et de faire des prélèvements
- L’hystéroscopie (examen de la cavité utérine pour visualiser les orifices des trompes)
- La biopsie d’endomètre (examen pour contrôler la qualité de la muqueuse utérine)
- Le dosage hormone (par prise de sang)
- Le test post-coïtal (vérifier la survie des spermatozoïdes après un rapport)
Une fois ces examens réalisés en fonction de ce que le médecin conclura, il se peut qu’il vous propose et qu’il vous conseille même de vous diriger vers un don de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes).
Le bilan de fertilité et après ?
Après quelques semaines d’attente, vous recevrez les premiers résultats vous permettant d’y voir plus clair sur votre capacité à procréer à tous les 2.
Les couples souffrant d’infertilité ont la possibilité de bénéficier d’une assistance médicale à la procréation (AMP) en France. Il existe différents protocoles, traitements, il leur revient donc de choisir la méthode qui s’adapte le mieux à leurs problèmes.
Il existe différentes façons de résoudre ce problème d’infertilité, quelques causes peuvent être traitées par une intervention chirurgicale quand c’est une malformation. Il est possible que des traitements soient prescrits pour traiter les déséquilibres hormonaux.
Quand il est question de maladie chronique ou bien cause de traitement, un meilleur contrôle de la maladie ou des médicaments peut parfois améliorer la fertilité.
Plusieurs méthodes qui pourront être proposées en fonction des résultats :
- La stimulation ovarienne, dans ce cas les rapports sexuels sont programmés
- L’insémination intra-utérine (IIU), fait avec le sperme du conjoint ou du donneur
- La fécondation in vitro (FIV), la méthode la plus utilisée avec un taux de réussite de 20% à 25%. Les spermatozoïdes de l’homme sont mis en présence de l’ovule de la femme, en laboratoire, puis l’embryon est réimplanté dans l’utérus de la future mère.
- ICSI (injection intracytoplasmique)
Une fois ces examens réalisés en fonction de ce que le médecin conclura, il se peut qu’il vous propose de vous diriger vers un don de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes).