L’endométriose est une maladie qui se caractérise par le développement de tissus similaires à la muqueuse utérine dans d’autres endroits, tels que les ovaires et les trompes de Fallope.
Le rôle de base de ces cellules est de préparer un nid chaleureux pour que l’ovule fécondé puisse se fixer dans la paroi tissulaire de l’utérus. Elles évoluent sous l’effet du taux élevé d’œstrogènes libérés dans le sang à la suite de l’ovulation. En cas de fécondation, la muqueuse utérine remplit sa mission de petit cocon. En revanche, si l’ovule n’est pas fécondé, la muqueuse se détache et les règles surviennent.
Dans le cadre de l’endométriose, les cellules endométriales se déplacent, pour une raison encore inconnue, et colonisent d’autres zones proches de l’utérus. Généralement, certaines migrent jusqu’aux poumons ou au cerveau, elles remontent les trompes de Fallope. Certaines traversent même les parois utérines pour se retrouver piégées dans la zone de Douglas (une poche située derrière l’utérus, qui est en fait un repli du péritoine, une membrane aqueuse entourant l’abdomen et les viscères. Elle sépare ainsi la zone respiratoire et digestive de la zone pelvienne).
Partant de là, les cellules peuvent traverser le péritoine et toucher le côlon, les intestins, voire les poumons. Ce qui va provoquer des inflammations, des adhérences cicatricielles, des cicatrices superposées formant des aspérités, parfois confondues avec des kystes, ainsi que divers types de lésions.
L’endométriose peut toucher tous les âges. Cette maladie touche 10 à 20% de femme en âge de concevoir. Il s’agit d’une pathologie de longue durée qui peut avoir un impact important sur votre vie. C’est une maladie qui est très souvent sous-diagnostiquée et cela pose un vrai problème.
Les causes de l’endométriose
La principale cause de l’endométriose n’est pas connue.
Plusieurs théories ont été suggérées :
- La génétique, la maladie a tendance à être héréditaire et touche davantage les personnes appartenant à certains groupes ethniques.
- Les menstruations rétrogrades, lorsqu’une partie de la muqueuse utérine s’écoule par les trompes de Fallope et se fixe sur les organes du bassin, au lieu de quitter le corps sous forme de règles.
- Un problème du système immunitaire, la défense naturelle de l’organisme contre les maladies et les infections.
- La propagation des cellules de l’endomètre dans l’organisme par la circulation sanguine ou le système lymphatique, une série de tubes et de glandes qui font partis du système immunitaire.
Mais aucune de ces théories n’explique entièrement la raison de l’existence de cette maladie.
Il est probable que cette maladie soit causée par une combinaison de différents facteurs.
Les symptômes de l’endométriose
Les symptômes de l’endométriose peuvent varier. Certaines femmes sont gravement touchées, tandis que d’autres peuvent ne présenter aucun symptôme notable.
Les principaux symptômes de l’endométriose sont les suivants :
- Des douleurs dans le bas du ventre ou dans le dos (douleurs pelviennes) généralement plus fortes pendant les règles
- Des douleurs menstruelles qui peuvent vous empêcher de mener vos activités habituelles
- Des douleurs pendant ou après les rapports sexuels
- Des douleurs lorsque vous allez aux toilettes
- Des sensations de malaise, constipation, diarrhée ou sang dans l’urine pendant les règles
- Des difficultés à tomber enceinte.
Cela peut également causé des règles abondantes.
Chez certaines femmes, l’endométriose peut avoir un impact important sur leur vie et peut parfois entraîner des sentiments de dépression.
Une intervention chirurgicale visant à retirer les tissus d’endométriose est possible. Cela peut contribuer à améliorer vos chances de tomber enceinte, bien qu’il n’y ait aucune garantie que vous puissiez tomber enceinte après le traitement.
La chirurgie de l’endométriose peut aussi parfois causer d’autres problèmes, tels que des infections, des saignements ou des dommages aux organes touchés.
Si une intervention chirurgicale est recommandée dans votre cas, parlez à votre chirurgien des risques possibles.
Le but de la chirurgie conservatrice est de retirer les lésions d’endométriose en conservant le fonctionnement des organes pelviens ainsi que le mécanisme de reproduction. L’opération est réalisée sous anesthésie générale coelioscopie. Des essais cliniques récents ont montré qu’une chirurgie conservatrice permettrait à environ 70 % des patientes atteintes d’endométriose profonde de concevoir un enfant.
En cas d’endométriose et même après une intervention chirurgicale dû à la maladie, sachez qu’il est tout à fait possible de tomber enceinte. Cependant, les moyens de conception varient selon la gravité de la maladie. En effet, il y a des femmes souffrant d’endométriose minime et d’autres qui souffrent d’une forme plus sévère.
Selon une étude, à la suite d’une opération chirurgicale, les femmes qui souffrent d’une forme minime d’endométriose vont pouvoir concevoir naturellement de façon spontanée sans pour autant entamer un parcours PMA.
En revanche, les femmes qui souffrent d’une forme plus grave d’endométriose c’est-à-dire le stade 3 et 4 vont avoir plus de mal à concevoir naturellement et vont plutôt recourir à une assistance médicale à la procréation.
L’assistance médicale à la procréation est une alternative concernant les femmes souffrant d’endométriose. La fécondation in vitro (FIV), est la méthode la plus utilisée dans ce cas avec un taux de réussite de 20% à 25%. Les spermatozoïdes de l’homme sont mis en présence de l’ovule de la femme, en laboratoire, puis l’embryon est réimplanté dans l’utérus de la future mère. Néanmoins, un don d’ovocytes est envisageable dans le cas où vos ovocytes seraient trop abimés.
Par ailleurs, la maladie ne s’aggrave pas pendant la grossesse, elle ne disparait pas non plus. Grace à la production plus importante de la progestérone, cela met la maladie en pause. Les symptômes sont en effet moins visibles.
Par ailleurs, les femmes qui souffrent d’endométriose ont des grossesses à risques avec des risques de fausse couche et de naissances prématurées. De plus, l’accouchement par césarienne est indispensable.
En outre, l’utilisation des plantes et des huiles essentielles peut aussi booster vos chances de tomber enceinte. En effet, la phytothérapie correspond au traitement thérapeutique à partir d’extraits de plantes et de composants actifs naturels, dans le but de guérir, de soulager ou de prévenir une maladie. Elles vont non seulement atténuer les douleurs mais aussi augmenter vos chances de concevoir. On retrouve des plantes l’achillée millefeuille (Achillea Millefolium) et le framboisier (Rubus Idaeus) et des huiles essentielles comme l’huile de nigelle, la camomille noble.
Cependant, avant d’entamer un traitement à base d’huiles essentielles, il est indispensable de consulter un spécialiste car certaines huiles essentielles demandent un dosage minutieux. En effet, une utilisation excessive peut être nocive. De plus, l’aromathérapie ne substitue pas un diagnostic, ni un traitement médical en cours et s’utilise lorsque que vous adoptez une alimentation saine.
Dans le cadre du parcours PMA ou lorsque vous avez déjà commencez les essais bébé, certaines huiles ne sont pas conseillées comme la menthe poivrée qui est abortive et neurotoxique.