Quelques mots pour l’introduire…
Le livre à l’honneur est La Puissance du Féminin. C’est un livre écrit par Camille Sfez, qui est psychologue, clinicienne et formatrice, elle accompagne les femmes en individuel et en groupe pour favoriser l’émergence d’une nouvelle conscience de soi en tant que femme pour un rayonnement juste et complémentaire du masculin.
J’ai contacté Camille Sfez et j’ai eu un retour rapide et chaleureux. Elle m’a dit en revanche qu’elle ne recevait plus les femmes en individuel. Mais elle m’a orienté vers une thérapeute qui elle reçoit les femmes en individuel en région parisienne et qui est donc ouverte à toute échange ou entretien.
Dans ce livre, on retrouve d’abord un sommaire assez court ainsi qu’une table des matières qui synthétise les détails de toutes les parties. Ce que j’ai vraiment apprécié dans ce livre c’est qu’il y a des pictogrammes. Je vous en ai déjà parlé dans un autre livre et je trouve que ça rend le livre plus ludique. Dans celui-ci on en retrouve quatre. Le premier représente le témoignage d’une participante à un cercle, le second l’interview d’une femme, le troisième un rituel et le dernier une notion clé.
De quoi traite ce livre ?
J’ai relevé pour moi les passages les plus importants et qui peuvent vous apporter des choses en fonction de votre situation. Donc déjà elle évoque dès le départ les cercles de femmes, les tentes rouges. J’en ai déjà fait mention à la suite de mon entretien avec une sage-femme. Les cercles de femmes ce sont des femmes qui se réunissent et qui s’échangent entre-elles leurs histoires. Et voilà ce qu’elle en dit :« Je crois au pouvoir des histoires qui servent d’inspiration lorsque la parole devient une médecine »
C’est une personne qui raconte un morceau de son vécu, elle en partage les émotions et les détails qui l’ont touché et ainsi nous accédons à l’universalité d’un témoignage individuel. Voilà comment fonctionne les cercles de femmes. Elle dit que dès qu’il y a une femme qui raconte son histoire, cela réveille les histoires de chacune car on est toutes reliées. Je pense que ces cercles de femmes sont vraiment intéressants, il y en a d’organiser un peu partout et je pense que ça peut être enrichissant. Ensuite on retrouve le premier pictogramme qui représente le témoignage d’une colombienne de 32 ans qui exprime son ressenti et je pense que pas mal d’entre vous vont se reconnaitre en elle.« J’ai toujours été une guerrière, forte comme un homme mais je ne veux plus me battre. Tous ce que j’ai construit dans ma vie c’est en réaction à ce que je n’avais pas eu. Ma mère ne m’aimait pas et moi j’ai eu une belle relation avec ma fille. Je vis une relation de couple équilibrée loin des schémas que je voyais petite. Même mon métier je l’ai choisi, inventé, je fais vraiment ce que je veux. Mais c’est toujours la colère qui m’a poussé à faire tout ça et là je suis fatiguée. Je voudrais juste vivre ma vie en paix. »
J’ai relevé ce témoignage car il me parlait plus à moi, mais on retrouve des témoignages de différentes femmes et je pense que vous pourriez vous y reconnaitre dedans. Ce que j’ai également apprécié dans ce livre, c’est qu’elle évoque les notions de lignée et d’héritage. Par exemple je cite :« Quelle liberté avait les femmes de vos lignés, votre mère, vos grands-mères. Comment les hommes se comportaient ils avec elles ? Qu’est ce qui se répète ou se rejoue ? Avec vous, que-ce qui est différent ? » C’est vraiment important dans ce parcours, qu’on s’interroge toutes sur notre héritage et qu’on essaie de le comprendre. Elle ajoute :« Plus tard viendra le temps de pacifier et de pardonner »
Dans une autre partie du livre, elle dit que comprendre les femmes de notre famille a vraiment des conséquences sur notre féminité je partage complètement son avis.
« Saviez-vous qu’en tant qu’ovocyte vous trouviez déjà dans le corps de votre grand-mère maternelle? »
Effectivement comprendre l’impact du transgénérationnel sur notre vie de femme va nous permettre d’apporter beaucoup de chose sur notre rapport à notre corps, à nos menstruations, à la maternité, à notre sexualité. Donc je pense que c’est très important de faire un travail là-dessus. Moi personnellement j’ai fait un travail là-dessus et ça m’a beaucoup aidé. Elle évoque aussi le Ying et le Yang que l’on entend beaucoup parler et plus précisément de la féminité. Moi au début quand j’étais allée voir une kinésiologue, elle m’a dit que je devais travailler sur ma féminité. Pourtant je me trouvais plutôt féminine, je me maquillais, je prenais soin de moi alors que je me trompais totalement. Comme Camille Sfez le dit dans son livre, la féminité ce n’est pas le féminin, c’est un ensemble de caractère psychologique, anatomique et physiologique. C’est le contraire du féminin. Elle s’adresse aussi aux femmes qui n’ont pas de cycle régulier ou d’autres qui n’ont plus du tout de cycle menstruel. Le conseil qu’elle donne c’est de se baser sur les cycles lunaires. Il y a treize cycles lunaires qui sont d’ailleurs illustrés sur une des images du livre. Pour celles qui sont un peu perdues dans leur cycle, ça peut être enrichissant de s’intéresser aux cycles lunaires. Elle donne d’ailleurs un exercice qui est de réaliser un diagramme lunaire ce qui m’a beaucoup plu. Elle parle ensuite de l’acceptation de son corps. Elle dit qu’il faut accepter ses cicatrices, qu’elles représentent les signes de notre histoire. Elle donne aussi un exercice pour accepter son corps, que j’ai aussi trouvé très bien.Le cycle menstruel
Pour celles qui ont un cycle menstruel assez classique, elle décrit les quatre phases du cycle menstruel, l’hiver qui est la phase des règles, le printemps et l’été qui sont les phases pré ovulatoires et ovulatoires et l’automne qui est la phase prémenstruelle. Elle dit que nous avons de la chance d’avoir ces cycles menstruels et cela nous permet d’agir au quotidien en fonction de ces cycles-là et je pense que c’est important d’approfondir ça pour mieux se connaître. Elle donne de nouveau un exercice où l’on peut faire le bilan de son cycle. Elle évoque aussi les premières règles, qui sont comme elle le décrit un passage à l’adulte. Donc c’est important pour chacune d’entre nous d’essayer de se remémorer comment se sont passées nos premières règles. Personnellement je n’y avais pas pensé, c’est une thérapeute que j’ai consulté qui m’en avait parlé. Effectivement pour moi les premières règles, je les ai eus assez tard, c’était un peu un sujet tabou chez moi. A ce sujet, elle dit :« Avant tout ce sont des femmes qui s’interrogent sur la manière dont elles-mêmes ont été accueillies lors de leurs premières règles. Leur constat est en général que ce moment n’a pas été valorisé, qu’elles ont manqué d’informations et de chaleur qu’elles sentaient la fin de l’enfance s’ouvrir sur un inconnu. »
Je vous invite aussi à vous interroger sur vos premières règles.Quand la grossesse se fait attendre
Le passage qui nous concerne davantage, c’est « lorsque la grossesse se fait attendre ». Elle parle notamment de l’expérience de la fausse couche avec les processus thérapeutiques et souligne le fait que les femmes ne sont plus du tout les mêmes après une telle expérience. On retrouve aussi un témoignage d’une femme qui exprime à quel point elle était dévastée et elle ajoute que le fait de le nier la coupe de son vécu alors que les mères en devenir témoignent d’un lien si fort qui peut se créer avec un embryon. Elles ont donc besoin de comprendre et d’être éclairées et de savoir pourquoi c’est arrivé. Elle donne aussi un exercice qui s’intitule « faire le deuil d’une fausse couche » qui je pense peut en aider plus d’une.
Peut-on nommer ces enfants qui ne sont pas nés ? Nommer un enfant lorsque la grossesse n’aboutit pas peut paraître contre-nature. Alors qu’elle dit qu’au contraire cela peut aider les femmes à s’approprier à leur histoire.
Ton article m’a tellement donné envie de le lire que j’ai le commander de suite 😉
Super ! Fais moi un retour dès que tu l’as lu !
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